Les jovaciens témoignent

Les jovaciens témoignent

Frédéric Samyn, jovacien de coeur

J’ai découvert Jouy en Josas en 1981, à l’occasion d’un concours hippique… J’avais 19 ans, et j’ai été charmé par cette campagne et ces prairies aux abords de Paris. J’y suis souvent revenu au cours de mes périples professionnels qui. Quand le temps et la vie m’ont permis, en 2014, nous avons choisi de venir vivre à Jouy qui avait conservé ses charmes : un urbanisme maîtrisé dans un écrin de verdure ; des pâtures à chevaux, des vaches, de belles demeures et bâtisses de caractère et un centre-ville qui nous fait oublier que nous sommes en banlieue parisienne… Il faut préserver ces spécificités. Il faut que Jouy reste la commune qui donne envie d’y rester. Il faut la préserver de la pression démographique et du béton urbanistique.

Laurent Sainte Fare Garno

L’urbanisme ne consiste pas seulement à structurer des rues et des places, à répartir des logements et des commerces dans un espace défini de manière uniquement fonctionnelle, si l’on veut conserver, ou installer un cadre de vie agréable, donner ou préserver une atmosphère, une ambiance, une « âme » à une zone de village, de bourg, comme l’est encore à ce jour Jouy en Josas.

D’emblée notre coup d’œil peut appréhender le patrimoine, l’histoire de Jouy en Josas, et ce que nous ressentons c’est l’atmosphère d’un village historique où il fait bon vivre. Il ne s’agit pas d’une nostalgie à l’égard des vieilles pierres, mais d’assurer la pérennité de lieux de vie et de culture qui président pour beaucoup au choix volontaire qui nous a amenés à décider de vivre dans la Vallée de la Bièvre dont le site est classé, et non ailleurs.

C’est pour cela que la municipalité commet une erreur fondamentale en décidant de construire sur le dernier espace ouvert et naturel du centre. Ces constructions si elles se réalisaient dégraderaient fortement la façon de vivre à Jouy. Tous les habitants de Jouy, même ceux des autres quartiers qui viennent au centre faire leurs courses, prendre le RER, consulter un professionnel de santé, au conservatoire de musique, à la Poste, etc… doivent réaliser que partout leur regard se heurterait à des immeubles au lieu des lumières, des arbres, des perspectives longues et traversantes qui font l’agrément du centre de Jouy aujourd’hui qu’ils y habitent, qu’ils le traversent en revenant du travail, ou qu’ils viennent agréablement y faire leurs courses.

Jean-Pierre Arnoux, architecte

Ce projet est une aberration absolue, en dehors de tout bon sens au regard de l’environnement, à proximité de la voie ferrée et de la D446 qui implique des constructions en enfilade n’ayant aucun lien relationnel avec le village sans rapport avec un aménagement réfléchi à caractère urbain en accord et en relation avec l’esprit du village.

Situé en zone inondable, ce n’est pas un privilège que d’habiter à Jouy en Josas dans ces conditions, hormis les nuisances visuelles liées à l’implantation de ces bâtiments, cela engendrera la destruction d’un espace devenu naturel très prégnant qui ne peut être compensé par la mise à ciel ouvert court de la Bièvre.

D’autres sites peuvent recevoir des logements, il suffit de penser aux communs du grand château abandonné depuis plus de 50 ans et d’autres emplacements qui restent à explorer sans pour autant détruire un site naturel au profit d’intérêts financiers au détriment des jovaciens et des futurs habitants sans oublier la qualité du projet qui demeure aléatoire sans âme, sans vibration ce projet ne peut provoquer que des nuisances à l’encontre de l’environnement, circulation automobile, impact visuel etc. Jean-Pierre Arnoux, architecte